Contrat rempli !
Et oui ! J'ai réussi à faire mes 80 tours de circuit et, curieusement, cela m'a semblé plus facile que l'an dernier... Pour commencer, je n'avais plus l'appréhension de la nouveauté : je me rendais compte du chemin à parcourir (contrairement à l'an dernier où j'allais dans l'inconnu!) et m'étais préparé psychologiquement à affronter cette distance. Ainsi j'ai beaucoup moins stressé. J'ai véritablement pensé à l'épreuve 2 jours avant. Sinon, aucun trac, aucun stress, je me sentais bien. Au delà de la désacralisation de l'épreuve, je me suis arrangé pour évacuer tous les problèmes du quotidien (du boulot en retard et tout ça...), de telle sorte que le mercredi, j'étais libéré de toute contrainte. Cet état d'esprit est aussi passé par la nourriture. Je n'ai fait attention à rien en particulier, sauf le jeudi et le vendredi où j'ai mangé des pâtes en plus des repas "normaux". Je ne me suis pas vraiment pris la tête sur les féculents par exemple. Ensuite, toujours pour avoir l'esprit libre pour la course, j'ai donc décidé de préparer mes repas à l'avance pour ne pas avoir à chercher et perdre du temps. J'ai donc prévu pas mal de bouffe en conserve, du pain, des gâteaux, du saucisson, du Coca, du Red Bull, du pâté,... bref plein de choses que je trierai le samedi matin au camping pour m'occuper un peu. Dernier élément important : je n'étais absolument pas fatigué. J'ai fait des nuits correctes, je n'ai pas arrêté d'aller bosser à roller, j'ai fait un petit tour de vélo le mercredi.... bref, je me suis dis que si j'étais fatigué à cause de 20km de vélo, c'est qu'il y avait un problème! Donc nous sommes le vendredi soir, je sors de mon boulot, je passe récupérer mes affaires à la maison et je pars. J'arrive au camping vers 21h30 et je me pose au même endroit que l'an dernier (au calme) près de la passerelle. Après avoir avalé une petite boite de conserve de pâtes et un bon café, je me couche... Ma nuit est ponctuée par des gens qui s'arrêtent devant la passerelle en demandant au type qui surveille: "On peut vraiment pas passer !?". Réveillé à 6h45, je n'ai dormi que 5 heures.
Après un petit déjeuner aux pâtes en conserve et un bon sandwich de Nutella, je m'active et prépare mes 6 menus: - 1 Coca - 1 salade composée en boîte ou Riz au lait - 2 compotes de pommes - 1 crème vanille - 3 barres de céréales A disposition, j'ai du pain, du Nutella, du saucisson, d'autres compotes, du pâté, des pim's, du café, du taboulet 8 heures. En allant m'inscrire, je tombe sur un ancien camarade de roller du club de Cergy. Je lui raconte ce que j'ai fait l'an dernier et mes objectifs pour cette année. Le fait de lui annoncer m'a donné une motivation de plus pour réussir... 9 heures. Retour à la tente. Je décide de refaire un petit somme pour compléter le total d'heures de sommeil. Pendant cet état comateux, j'entends les gens s'en aller pour la randonnée du matin. Deux heures plus tard, je me mets à préparer mes rollers en mettant des nouvelles roues et en checkant les roulements. Midi. Pendant que je mange, je me rends compte que la voiture qui est à côté est celle de la petite Coco, la solo (voisine de torture) de l'an dernier. Avec son père, nous discutons de nos objectifs respectifs pour cette année. 13 heures. Je pars pour le circuit avec ma grosse valise roulante. Cette année, bonne surprise, ce sont
des box qui nous ont été attribués... Et loin de la scène de concert! Ca s'affaire dans tous les coins : ça gonfle son matelas, ça discute, ça dit bonjour, ça mange, ça met déjà ses rollers... 
Une fois bien installé, je passe mon temps, avant le départ, à manger ou m'allonger ou à discuter avec les autres solos. Je suis interpellé par Yann Solo qui m'appelle "Daturableu" et me dit qu'il a lu mon blog ( ça fait plaisir!), entre autres blogs, pour se préparer pour sa première édition. Nous deux discutons également avec Franck ( je crois...) qui a les mêmes objectifs que moi; on se motivera tout le long de la course. Il y a aussi 2 solos d'Orléans,les deux "djeunes" 36 15 et mon voisin de gauche ! Rire. J'ai également droit à la visite de Laurent qui vient vérifier si tout est OK. Il concourt dans une équipe quelques stands plus loin mais il prendra le temps de venir de temps en temps tout au long de course. Merci ! 
Les gars d'Orléans... Côté accessoires en course : c'est le strict minimum ! Je me revois l'an dernier avec mon sac à dos hyper lourd... Quelle erreur ! Cette fois-ci, j'ai ma ceinture avec ma boisson, 3 barres de céréales et la clé en cas de soucis technique. 15 heures 50. Ca y est, ça va être le départ ! Avec d'autres solos, nous allons nous placer tout au fond, loin du tumulte des fous du départ. La sonnerie retentit et tout le monde se précipite pendant que les solos et les duos prennent le temps pour bien placer leurs pieds dans leurs patins... Ca prend du temps ! Après avoir déclenché mon chrono sur la ligne de départ, je me lance sereinement sur la piste. Contrairement à l'an dernier, je ne ressens aucune gêne; je me sens vraiment bien et je suis content de patiner. Curieusement, la montée jusqu'au Dunlop me parait très simple à franchir ( il est vrai que j'avais particulièrement travaillé les montées à vélo, ça a aidé!) La deuxième surprise est que je boucle mon premier tour en 10'45 sans forcer. Je suis loin des 12 minutes prévues ( et qui étaient déjà anticipées sur des tours en 14 minutes!) Ravi par ce rythme et me réjouissant de la longue pause qui m'attend, je continue de plus bel. Vers 18h15. Première pause de 25 minutes pour la forme car je ne ressens aucune fatigue et j'ai beaucoup d'avance sur le planning. J'en profite pour manger mon premier repas : le Coca passe très bien ! Et la nourriture aussi. Je repars ensuite pour 12 tours sans encombres. 
Vers 21 heures, je fais ma deuxième pause. Toujours avec de l'avance sur ce que j'ai prévu, je réalise mes progrès par rapport à l'année dernière. J'ai encore plein d'énergie et la motivation est intacte. Je m'accorde 30 minutes de pause pour manger à nouveau. L'appétit n'a pas faibli non plus, je peux donc reprendre des forces pour 12 tours supplémentaires... 23h15. Je n'ai fait que 10 tours car mes jambes sont trop faibles. Je suis obligé de m'arrêter pour m'allonger un peu. J'ai un peu mal au coeur... Les compotes de fruits passent encore ! Je me pose sur le matelas et me laisse aller tout en regardant le classement défiler sur le petit écran du stand et en remarquand que j'étais en train de rater le feu d'artifice !... Quand soudain, de très loin, je sens quelque chose qui me touche le pied et puis un voix qui dit : "Fais attention aux pieds du monsieur, il dort" . ARGH ! Je m'étais endormi sans m'en rendre compte ! Ca a duré 30 minutes ! Alors, assez rapidement, je rechausse les patins et pars un peu vasouillard sur la piste vers minuit et demi. Environ 2h30 du matin. Je n'ai encore fait que 10 tours mais à cet instant, il faut vraiment que je dorme. J'ai la tête qui tourne un peu et je n'arrive plus à manger. Psychologiquement, je me réconforte en pensant que j'ai déjà fait 44 tours, soit plus de la moitié de mon objectif, et que j'ai encore "1h30 d'avance" sur la moitié de la course. Je profite de cet intermède pour changer mes pansements. Bonne nouvelle : je n'ai pas d'ampoules !
(en construction...)
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