Une course réussie !
63 tours soit 129 km sur route gratonneuse... pas vraiment l'objectif mais bon.
En arrivant le matin, j'étais assez en forme même si je n'avais pas très bien dormi. Je m'installe à la table des solos et discute avec un couple de solos, Kat et son mari, qui sont de passage en région parisienne. Je retrouve également Sixies que j'ai vu deux années de suite au Mans. Je retrouve aussi Franck qui avait fait l'épreuve des 24 h en solo l'an dernier et qui est dans une équipe. Je suis également ravi de retrouver des anciens partenaires de Cergy (Zone 4).
Un couple de solo fort sympathique !
Au niveau des conditions de course, j'ai été inquiet par rapport à la fraicheur sur la piste et au revêtement très "gratonneux" et surtout très humide. Lors d'un tour d'essai, mes roues n'accrochaient pas du tout dans la série de virages après la ligne droite des stands et il était impossible de prendre de la vitesse...
Sixties en action...
Niveau stratégie, je suis parti en fin de compte, complètement libéré de toutes contraintes chronométriques ou de nombre de tours. Le gros chronomètre sur la voiture serait mon seul repère. Par contre, le but était de ne pas du tout s'arrêter. Mon aller-retour à Hermes m'avait conforté dans l'idée que c'était faisable. J'ai mangé un bon taboulé avant de partir et j'ai pris un sac à dos avec un sandwich, des chips, du Coca et de l'eau.
Les trois "solettes" de Cergy...
A 10h, c'est le départ sur une piste TRES casse-gueule. Ca glisse, ça dérape et je m e crispe. Au bout d'un tour, j'ai mal aux muscles des tibias tellement j'essaye de tenir sur mes roues. Les qua tre autres tours se font dans la douleur avec les cuisses qui elles aussi se tétanisent. A tout cela se rajoute le revêtement qui fait vibrer les pieds et donne des fourmillements ! Au bout de quelques tours de plus, au fur et à mesure que la piste se sèche, je retrouve de bonnes sensations dans ma jambe gauche mais la droite (beaucoup plus sollicitée) est encore engourdie. Ce n'est qu'après une heure de course que je me sens bien.
ça grimpe...
Les 3 heures suivantes se font sans encombre et sans réelles péripéties. Je "déroule" et j'ai une sensation de vitesse très grisante. Le seule partie compliquée est la ligne droite face au ve nt. Au bout de quatre heures de course, je m'arrête 2 minutes pour finir mon taboulé, changer les bouteilles vides et repartir.
Les deux dernières heures ont été plus difficiles. Le vent a légèrement changé de direction et la ligne droite des stands semble interminable ! Je me dis qu'il ne faut pas se désunir et penser à la technique. De plus, les encouragements du staff sur les bords de piste sont salutaires. On cherche des visages souriants, du soutien et tout ça, rire !
Il reste une heure de course, j'ai mal aux cuisses mais je ne suis pas vraiment fatigué. Je m'efforce de conserver un bon rythme en regardan t le chronomètre qui n'avance vraiment pas vite ! Puis c'est le temps du dernier tour. Je me fais doubler par deux solos, je suis le rythme mais l'un va vraiment trop vite. Enfin je franchis une dernière fois la ligne du départ juste après les 16 heures.
La troisième place s'est jouée dans un mouchoir de poche !